Cela fait deux cents ans qu'il dort. Le Loup de
Cela fait deux cents ans qu'il dort.
Le Loup de tes cauchemars, le fantôme des nuits moîtes. Cela fait deux cents ans qu'il dort, Dix sept ans que tu l'attends.
Avec Le Temps, son visage s'estompe puis se fait plus précis au gré des vagues du fleuve de la mémoire...
Histoire de passer le temps, il prend des allures d'ombres, de lumières grises des mornes Noel...
Il ne s'effacera pas dis moi ?
Avec le temps, on oublie, mais pas la douleur.
Pas vraiment, c'est juste ce qu'ils disent.
Cela fait deux cents ans qu'il dort. Couché au milieu de la neige, une neige sanglante, une neige qui ne sera pas enfin l'esperes-tu son tombeau.
Il dort pour ne pas penser, il ferme les yeux pour ne pas voir ça. Dans ses oreilles résonnent les derniers échos de ta voix implorante, dans ses yeux dansent les derniers mots que tu te caches, et sur le sol du sang et des larmes qui se mêlent pendant que tu pleures, doucement...
Tu es à ses côtes mais il ne te remarque pas. C'est comme ton Rêve, Celui que tu as renoncé à poursuivre : Il ne supportait plus de te voir errer et de se voir abandonner. Il se tait. Tu t'assois, à tâtons, tu ne sait pas vraiment où il est, il te fais peur... Lui qui n'est que terreur...
Dans la plaine de Deux cents ans tout est sombre, et inaccessible comme les tours de ton Chateau. Le loup ne regarde pas : en haut, sifflent des fantômes aux formes argentées. Leurs visages sont familiers, plus ou loin, enfouient dans ta mémoire...
Tu ne veux pas te rapeller. Tu ferme les yeux.
Pourquoi a-t-il voulu finir ici ? Pourquoi avons nous refuser d'accepter ?